Église Saint-Pierre de Sonneville Rue de la Petite Garonne, 16170 Rouillac

Église Saint-Pierre de Sonneville





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Église Saint-Pierre de Sonneville Rue de la Petite Garonne, 16170 Rouillac




À propos de l'entreprise

L'Eglise Saint Pierre de Sonneville | L’église dédiée à saint Pierre dépendait de l'ancien diocèse de Saintes avant la révolution française. Sa fondation remonte au moins au milieu du XIe siècle. En effet le 8 novembre 1066, l’évêque Boson de Saintes fait don de l’église Saint-Pierre de Sonneville à l’abbaye Saint-Amant-de-Boixe. Un prieuré est créé quelques temps après la donation. L'église est alors commune au prieuré et à la paroisse. La paroisse de Sonneville fait partie de la baronnie de Montignac, puis de celle de Tourriers au XVIIe siècle. Elle dépend de deux seigneurs distincts : l'abbé de Saint-Amant-de-Boixe, pour un tiers, et le duc de La Rochefoucauld, pour les deux autres tiers. Ce dernier exerce sur le territoire le droit de haute, moyenne et basse justice. Au XVIIe siècle, l’ensemble de la paroisse relève du seigneur de Neuvicq, vassal de l'abbé de Saint-Amant-de-Boixe et du duc de La Rochefoucauld, eux-mêmes vassaux de l'évêque d'Angoulême. L'église actuelle est une construction romane de la fin du XIIe siècle, fortifiée puis remaniée aux siècles suivants. La fortification de l’édifice remonte à la guerre de Cent Ans (1337-1453) ou bien aux guerres de Religion (seconde moitié du XVIe siècle). En 1794, deux des trois cloches de l’église sont transportées par voie fluviale de Cognac à La Rochelle où elles sont fondues et transformées en canons et monnaies. Le monument a été plusieurs fois réparé aux époques moderne puis contemporaine. En 1820, des réparations sont réalisées à la sacristie. En 1868, l'entrepreneur Citadon effectue des travaux de maçonnerie et de couverture sur l’église et peint le maître-autel. Les dernières restaurations remontent à 1999-2000. Comme la plupart des églises du Rouillacais, Saint-Pierre de Sonneville présente un simple plan rectangulaire. Les deux petites chapelles aménagées postérieurement au nord et au sud de la troisième travée de la nef, forment deux petites excroissances assimilables à un petit transept. ARCHITECTURE : Une tribune en bois, placée au-dessus de l’entrée, permet d’appréhender les volumes intérieurs de l’église. La nef est couverte d’une voûte de pierre en berceau brisé sur doubleaux. Cet espace réparti en quatre travées est faiblement éclairé par d’étroites fenêtres. Une rupture dans la maçonnerie, visible au niveau de la seconde travée de la nef, révèle une interruption momentanée du chantier de construction. Le sanctuaire abrite trois objets mobiliers inscrits au titre des Monuments historiques depuis 2002 : un retable, un tabernacle et six chandeliers. Le retable en pierre est une création du XVIIIe siècle. Ce meuble placé derrière l’autel majeur se compose de quatre colonnes corinthiennes soutenant un entablement à fronton curviligne interrompu. Le panneau central occupé aujourd’hui par un Christ en croix devait comporter à l’origine une toile peinte aujourd’hui disparue[1]. Au centre de l’entablement figurent les attributs du saint patron de l’église : la tiare pontificale, les deux clés et les chaînes. De part et d’autre du fronton curviligne, prennent place deux pots à feu, éléments de décor caractéristiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Le tabernacle de Sonneville en bois sculpté polychrome et doré, date du XVIIe ou du XVIIIe siècle. Il a été restauré au début des années 2000 par l’atelier d’art Garnier. La porte de l'armoire eucharistique qui abrite le vase sacré contenant les hosties consacrées, est ornée de l'agneau de l’Apocalypse couché sur le livre fermé par sept sceaux, symbole du sacrifice du Christ. Les deux panneaux latéraux sont sculptés d'objets liturgiques : croix, ostensoir, calice, encensoir, ciboire. Le mot "tabernacle" est dérivé du latin tabernaculum signifiant « tente ou hutte ». Il désigne un meuble placé sur le maître-autel qui abrite le vase sacré, ou ciboire, contenant les hosties consacrées par le prêtre pendant la célébration de l'Eucharistie. L'usage du tabernacle s'est répandu à la suite du concile de Trente (1545-1563) organisé pour contrer le protestantisme. Le concile de Trente a réaffirmé la foi de l’Église en la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie et a recommandé son adoration et sa conservation dans un endroit spécifique : le tabernacle. Les trois paires de chandeliers en bois sculpté polychrome du XVIIIe siècle sont placés sur l’autel majeur. EXTERIEUR : La façade possède un portail à arc brisé et voussures moulurées du XVe siècle. La partie médiane de la façade est sobrement percée d’une petite baie. L’ensemble est couronné d'un clocher-mur percé de trois arcades probablement construit après le Moyen Âge. La façade, tout comme l'ensemble de l’édifice, est renforcée de contreforts massifs datables du XVe siècle. Les murs latéraux de la nef ont été exhaussés afin d’installer au-dessus des voûtes une salle haute défensive. Des ouvertures rectangulaires percées au nord permettaient l'aération de cet espace mais pouvaient également servir pour la surveillance et pour le tir. La salle haute était desservie par une petite trappe située à la base de la voûte de la première travée de la nef. Elle était accessible par une échelle amovible. La fortification des églises n’est pas rare en Charente. Au cours des périodes d'insécurité, les églises ont souvent servi de refuge pour la population. Certaines ont été dotées d'un véritable dispositif défensif encouragé par les autorités ecclésiastiques et approuvé par le pouvoir royal. L'église de Sonneville s'inscrit dans la lignée des églises fortifiées. [1] Peut-être que cette toile peinte était le tableau que Gauguier décrit sans complaisance dans la Charente illustrée de 1865 : « affreux tableau représentant saint Pierre ès liens (qui) ne peut passer pour un ornement ». Ce tableau ne figure pas dans l’inventaire de l’église dressé en 1906.

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Paul Pérucaud
02.02.2024
Église Saint-Pierre de Sonneville
Église ouverte et accueillante, le maître-autel et le retable sont protégés par les Monuments Historiques, la voûte de pierres en berceau brisée est superbe. On entre à l'Est par le clocher-porche, il faut alors gravir le sol en pente jusqu'au maître autel. La nef unique est ouverte de deux chapelles qui font transept, chapelles peu profondes, chacune est logée entre deux contreforts. L'église du 11è a été reconstruite au 12è, rehaussée d'un étage défensif.
matthias200587
18.12.2023
Église Saint-Pierre de Sonneville
Église du XIIème siècle. Comporte l'habituel clocher-mur" des églises locales

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