Eglise de Selincourt

L’église paroissiale Saint-Martin de Selincourt date du XVIIIème. Etant l'église du même village que l’ancienne abbaye Saint-Pierre de Selincourt, elle contient de nombreux éléments qui rappellent le souvenir de l’abbaye voisine, dont elle à d’ailleurs recueilli un vestige : une Vierge à l’enfant de 1m50, datant du XVIIIème siècle réalisé par Jean-Baptiste Carpentier, un sculpteur français du XVIIIème siècle.L’église subit le 17 mai 1789, un incendie détruisant l'église ainsi que le presbytère et 80 maisons avec leurs dépendances. Elle sera reconstruite de 1873 à 1875, par l’architecte Sevin, en style néo-gothique et se distingue donc de ses contemporaines qui sont pour la plupart en brique. Elle est entièrement faite de pierre calcaire taillée qui proviennent de l’abbaye de la Sainte Larme du même village. Elle est sur un plan en croix latine et comporte un clocher haut de 25 mètres, terminé d’une flèche accompagnées de son inhabituel clocher à quatre échauguettes couvertes en poivrière.Elle possède une nef de huit travées, un transept plutôt saillant où l’on retrouve une larme sculptée de chaque côté de celui-ci, et un chœur composé d’une travée droite et de trois pans égaux. Sur les murs Nord et Sud de la nef, on voit des colonnades sculptées en demi-ronde bosse qui sont censées rappeler le cloître de l’ancienne abbaye du village. Dans le tympan du portail on trouve un quadrilobe orné d’un bas-reliefs représentant deux anges à genoux de chaque côté de la Sainte Larme, qui rappellent le souvenir de l’abbaye voisine, dont l’église à recueilli un vestige cité plus haut. A l’intérieur du tympan de l’église, on retrouve une larme sculptée dans une couronne de lauriers avec cette inscription latine : “Qui seminant in lacrymis in exaltatione metent” qui signifie “Ceux qui sèment avec des larmes moissonneront avec des chants d'allégresse”.Enfin, dans cette église on retrouve depuis 1986, le reliquaire contenant la Sainte Larme. Celle-ci fut malheureusement évaporée en 1930 lorsqu'un sacristain maladroit de l’église Saint-Remi d’Amiens la fit tomber, faisant ainsi que la fiole se brisa. Aujourd’hui vide, la fiole repose dans un reliquaire réalisé par Placide Poussielgue-Rusand, un orfèvre parisien du XIXème siècle, connu pour ses objets liturgiques.