Les Sarments école privée maternelle et primaire à Perpignan

J'ai d'abord scolarisé ma fille aînée dans le public mais elle vivait mal sa scolarité et j'ai donc opté pour l'instruction en famille. Après des années d'instruction en famille, j'ai ressenti une limite dans ma propre capacité à transmettre les savoir-faire fondamentaux. Ce tête-à-tête n'était pas des plus propices pour l'épanouissement intellectuel de ma fille et je voulais reprendre des études. Ne me résignant pas à envoyer mes enfants dans n'importe quelle école, j'ai d'abord écumé les écoles alternatives en quête de petits effectifs, mais il y avait toujours quelque chose de rédhibitoire, en effet la mise en avant de nouvelles pédagogies et des idéologies qui s'y rattachent venaient remplir un grand vide, tant du côté des contenus que de la discipline et l'esprit de camaraderie manquait toujours cruellement à la vitalité de l'école. Force est de constater, contre les mots d'ordre de notre époque et à mon propre étonnement, que ma fille s'épanouit grâce à une pédagogie classique, un enseignement structuré et enraciné dans notre culture, mais aussi via la figure du maître qui semble avoir disparu des écoles où ne demeure qu'une simulation de cette relation. J'ai aussi été agréablement surprise par la mixité sociale pour une école hors-contrat et j'ai dû revoir mes préjugés... Une autre différence de taille consiste dans la nature de la relation entre l'école et la famille. Beaucoup de parents délèguent à l’école l’éducation de leurs enfants. Mais l'éducation nationale, dans une fuite en avant, et à grand renfort de numérique contribue à aggraver l'agitation et les difficultés d’attention. De nombreux conflits liés à cette perte de sens viennent occulter la mission humaniste de l'école. Dans le public, je ne me sentais pas reconnue, comme si un fonctionnement insidieux mettait en rivalité l'école et la famille. Or la formation le plus complète possible des individus ne peut se faire que main dans la main avec la famille et ce dans une reconnaissance réciproque. Il existe une école qui porte haut et fort certains idéaux, et qui fait ce qu'elle dit, il s'agit de l'Institution des Sarments. Une fois qu'on y a goûté, il est bien douloureux de revenir en deçà, tant la différence qualitative est énorme. Mes enfants me témoignent de ce qu'ils apprennent à l'école et cela participe à la joie de la famille. Régulièrement, nous sommes invités à venir écouter le travail des enfants sous l'égide de leurs enseignants bienveillants : poésies, théâtre, chant choral, langues vivantes... Autant de temps forts qui sont des moments de partage précieux, des moments de réjouissance, temps de restitution sur lesquels il n'est pas possible de faire l'impasse tant ils contribuent à donner de la valeur à ce que les enfants bâtissent ensemble aux Sarments. Ces spectacles sont toujours d'une grande qualité et entraînent les enfants à (re) donner ce qu'ils reçoivent. Je pense que les enfants savent grâce à leur grande sensibilité quand ils ont en face d'eux des adultes en position de maîtrise, exigeants et soucieux de leur transmettre le meilleur. Quel autre moyen il y a t'il pour leur apprendre à donner le meilleur d'eux-mêmes, que d'être soi-même exemplaire ? C'est quelque chose avec quoi il n'est pas possible de tricher. Je suis profondément reconnaissante vis à vis de tous ces enseignants dont la grandeur de la vocation, en ces temps de démission et de perte de sens redonne de l'espérance.