Église du Sacré-Cœur de Béruges

Souvenir

Une église néo Gothique, projet ambitieux jamais mené à son terme pour cause de bouleversements historiques. Depuis le 11ème siècle, il existait une église romane, dédiée aux 2 martyrs du 1er siècle, Saint-Gervais-et-Saint-Protais. En 1873, la foudre détruisit le clocher et mis à mal l'ensemble de l'édifice, alors situé plus au Nord du village.Le 15 novembre 1874 la municipalité décide de construire une nouvelle mais modeste église, en réemployant les matériaux de l'ancienne. Jean-Baptiste Perlat, architecte, établit un projet et un devis validé par le conseil en août 1975. Ce projet convient parfaitement à une paroisse de 1000 âmes.Mais, c'est la période de la Restauration, l'Ultramontanisme cherche à imposer ses vues. Le curé de Béruges, soutenu par l'évêque de Poitiers, va soumettre un autre programme. Le nouveau projet est ambitieux, l'église sera plus grande, dédiée au Sacré-Cœur, on organisera des pèlerinages.Ce projet est inspiré par celui de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, voté d'utilité publique par les députés en 1873, sous l'influence de l'Ultramontanisme. L'évêque Pictave, qui deviendra le cardinal Pie, est un des chef influent de l'ultramontanisme, dont l'objectif est de contrer les idées de la révolution.1877, l'architecte Alcide Boutaud est à la tête de la nouvelle construction, elle s'ouvre au culte en 1888. L'édifice n'est pas terminé, les décors sculptés des chapiteaux verront le jour seulement en 1893, le clocher ne sera jamais construit, par manque de moyens. Au début du 20ème siècle, les pèlerinages cessent, l'argent manque, les temps ont changé.Reste une église peu engageante, la cloche à nu située en haut du fronton par lequel on entre semble réclamer l'érection d'un campanile. L'intérieur est accueillant. La nef et ses étroits collatéraux, le transept, le chœur, sont autant d'éléments voûtés en briques sur croisées d'ogives. Les vitraux de belle factures méritent à eux-seuls une visite.

Dommage que LR troquet à côté soit fermé