Église Saint Jean-Baptiste (Mougon)

Une simple grange, Ô combien accueillante ! Une histoire millénaire, une église catholique dans un fief protestant.Vers l'an 1000, il y eut un prieuré qui devint d'importance, 7 moines y vivaient. Dès 1547 et le sacre de Henri II, les moines se convertirent à la religion réformée, Mougon devint un fief protestant, et ce, malgré les répressions et les abjurations.L'église prieurale fut vendue comme bien national à la révolution et fut détruite. Le projet d'une nouvelle église vit le jour après l'instauration du concordat, il prit la forme d'une grange aménagée vers 1820, dotée d'un clocher en 1822.Restaurée plusieurs fois, elle est aujourd'hui un lieu ouvert et accueillant, simple et original, témoin de l'attachement des paroissiens à leur église. Un temple de l'église réformée, construit vers 1830, existe aussi à Mougon.Cette église a toujours l'allure d'une grange à plan rectangulaire, l'appareillage du mur Nord que l'on voit en arrivant a belle allure. On entre par un portail qui ressemble à une porte de garage dans une pièce où l'historique du bâtiment est affiché.A l'Est de cette pièce, un porche en plein cintre donne accès à la partie basse du clocher qui abrite le baptistère. Puis s'ouvre la nef unique, joliment dallée de pierres, à charpente apparente surmontée d'un plafond blanc.Cette nef est claire, 2 baies au Nord sont vitrées, 2 au Sud ont reçu de jolis vitraux à motifs géométriques. Une 5è ouverture au sommet du chevet est pourvue d'un vitrail historié qui évoque la fin tragique de Saint-Jean-Le-Baptiste, sa tête sur un plateau.Ce dernier fut décapité, sa tête présentée sur un plateau à Salomé, réalisation d'un souhait exprimé à Hérode en récompense d'avoir bien dansé pour lui. Salomé offrit ce cadeau à sa mère, à l'origine de ce plan, qui se vengeait ainsi des critiques outrageantes du Saint vis à vis de son mariage.