Statue d'Etienne-Pierre Morlanne

J'ai bien aimé voir cette magnifique statue d'Etienne-Pierre Morlanne au 7 rue Haut de Sainte-Croix à Metz car elle nous rappelle toute la bienveillance de ce médecin et tout ce qu'il a entreprit à Metz pour les femmes pauvres et les filles mères et leurs enfants...Voici quelques éclaircissements que j'ai pu trouver sur l'histoire de cet homme et quelques photographies.Pierre-Etienne Morlanne est né à Metz, au 8 rue de la Vignotte, le 22 mai 1772, dans une famille originaire du Béarn, au sud de la France, de Morlanne, petit village situé près de Pau. Son père, militaire, est amené à s'installer à Metz comme aide-chirurgien major aux Hôpitaux des Armées. Là, il épouse Anne-Antoinette Janet donc il a un fils, Étienne. Enfant facile et intelligent, Étienne veut devenir prêtre et entre au séminaire Sainte-Anne en 1789. Mais les événements de la Révolution entraîne la fermeture du séminaire, deux ans plus tard, et l'oblige à changer de projet de vie. Il choisit alors de faire des études de médecine pour unir la voie ouverte par son père et le dévouement qui l'a attiré vers le sacerdoce. Ainsi, il soigne ceux qui souffrent. Il va la rencontre des plus pauvres. En 1792, Étienne Morlanne est nommé chirurgien à Metz. Il se dévoue désormais moitié au service de l'armée, moitié au service des pauvres « du dépôt de mendicité », tâche qu'il aime tout particulièrement. Là, c'est le soin des filles mères qui découvre avec passion et souvent, en l'absence des prêtres décimés par les événements révolutionnaires, il administre le baptême aux enfants nouveau-né en danger de mort. Ainsi, se dessine peu à peu la vocation d'Étienne. Il voudrait fonder une congrégation de religieuse sage-femme, et opposer à la misère une réponse à la fois médicale et spirituelle.En 1802, il obtient que la maison du concierge soit transformée en Hospice de la Maternité, où l'on recevra désormais mères indigentes et mères célibataires. L'hospice est érigé en école pratique d'accouchement, dont Étienne devient le professeur principal. Parmi les jeunes filles qui suivent ses cours, il choisit en 1804 les plus ferventes et les plus généreuses pour former l'Association des Sœurs de la Charité Maternelle. Ainsi est constitué le noyau de la future congrégation, qui s'établit en 1808 dans l'ancienne maison des Trinitaires. À travers ses cours et ses exhortations spirituelles, il en fait d'excellentes professionnelles de l'accouchement et des femmes de prière.Ce projet avant-gardiste dérange les préjugés de l'époque et les mentalités : Étienne-Pierre Morlane et les sœurs de la Charité Maternelle ont des difficultés à se faire reconnaître mais leur bonté, leur savoir-faire gagne tous les cœurs à la mission. En 1823, la congrégation est reconnue par Monseigneur Jauffret, évêque de Metz. Étienne Morlanne décèdera 40 ans plus tard le 7 janvier 1862.Et ce qu'Étienne avait semé devint très fécond. Les vocation àffluèrent. Au soin des mamans et des nourrissons, on ajouta celui des malades, puis le souci des âmes, en France et ailleurs. Maternités, cliniques, missions, maisons de retraite... charité maternelle... Depuis 1928, la charité maternelle développe sa mission en Afrique dans l'esprit du fondateur. C'est par exemple la création d'une communauté en Algérie à Blida ainsi que sept communautés au Zaïre. C'est en 1928, à Kilomines, qu'eut la première fondation au Zaïre. Aujourd'hui, les sœurs sont implantées à Bambulines (Kilomines), Mongbwalu, Badyia, Aboro, Goma, Bunia, Logo. Elle se dévouent pour sauver les mères et les enfants".Pour poursuivre notre visite de Metz