Empreinte de pneu S155

Peter Stämpfi - Empreinte de pneu S155 - 1986 - Parc départemental Petit-Le-Roy à Chevilly-LarueL'oeuvreRésine de polyesterDimensions : 30,30m x 3,38m x 0,48mL'artiste recherche une simplicité dans l'approche abstraite, irréductiblement liée à son sujet de prédilection, le pneu, et à son corollaire en négatif, la trace. De l'objet ainsi ne demeure que l'empreinte, sa structure intime. Le déploiement tridimensionnel sculpte le sol sur 3 m de large et 30 m de long, jouant sur l'effet visuel de l'agrandissement de la matière caoutchouc, pour aboutir à une image mentale abstraite et sinueuse.« Dès 1963, mon intérêt de peintre s'est porté vers les objets et les gestes du quotidien, tels que par exemple appareil de téléphone, frigidaire, une bouteille ou encore une main qui tient une cigarette. En 1965, premiers tableaux de voitures, pare-chocs, etc., détails très agrandis. Puis la série des roues, braquées, de face ; ensuite, mon tableau SS 396 no 2, tondeau entièrement construit et géométrique, lequel m'a amené à réaliser mon premier pneu Grand Prix, découpé en sa forme de demi-lune sur plus de 5 mètres.L'agrandissement « intérieur » et du détail s'accentuant à chaque fois, j'arrive à l'objet « pneu », plus son négatif : la trace. De l'objet resta la structure, l'empreinte, négatif de son original et abstrait par son expression.Avec Empreinte de pneu S 155, exposé dans le parc du Middelheim Museum à Anvers, je réalise pour la première fois une structure tridimensionnelle. La structure sculpte en profondeur le sol sur 3 mètres de large et 30 mètres de long. Elle est issue directement de l'agrandissement géant d'une réalité technologique résultant de l'homme, mais elle sort le spectateur de son environnement habituel par son gigantisme, en le plaçant devant une inconnue, qui aboutit à une expression abstraite purement mentale ». Peter StämpfliExtrait : Catalogue de l'exposition à la Galerie Fernand Léger, lors de l'installation du prototype de résine de polyester Empreinte de pneu S 155, 1985, sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville d'Ivry-sur-Seine en mars 1986.Peter StämpfiNé en 1937 à Deisswil, en Suisse, il travaille à Paris depuis 1959. En 1954 il étudie à l'Ecole des Arts et Métiers de Bienne (Suisse). En 1963, il participe pour la première fois à la Biennale de Paris, expose ensuite en 1970 au Pavillon Suisse à la Biennale de Venise. La même année, il débute les tableaux de pneus avec leurs empreintes en négatif peints directement au mur sur 30 mètres pour le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Il réalise en parallèle des films, notamment sur le thème des traces. En 1980, il expose au Centre Georges Pompidou. En 1985, il réalise sa première sculpture monumentale d'une empreinte de 30 m pour le Musée du Middleheim à Anvers qui sera définitivement installée en 1989 au parc du Petit Leroy à Chevilly-La-Rue. En 2002, une rétrospective lui est dédiée à la Galerie nationale du Jeu de Paume, et en 2003, c'est au festival Art Paris qu'il sera représenté par la galerie S. Zannettacci.L'obsession de la forme et des réseaux formés par la gomme de ces fameux pneus"

Très bien, amusant.